J'étais allongée dans l'eau, sur le dos, et un oiseau m'a survolée.
La lumière n'était déjà plus d'août alors que septembre n'était encore qu'un projet. Mais
je m'y sentais chez moi. Je me sentais chez moi dans cette lumière-là,
davantage que dans l'eau, moi qui suis une fille des terres, une fille de septembre.
A défaut de pouvoir m'en souvenir, je sais imaginer la scène.
Une jolie rousse marchant dans l'océan le long d'une plage de l'île, une main en visière au-dessus de ses yeux, apercevant les deux fillettes qui jouent avec leur père, plus loin.
Une jolie rousse et c'est ma mère, nageant
dans l'océan et moi, moi nageant
également, dans sa mer intérieure.
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