vendredi 2 septembre 2016

Le cabinet des rêves 295

Un rêve. Je suis au milieu de la foule dans une rue d'une ville inconnue et je parle une autre langue, une langue que personne ne comprend.  
Traduction libre d'un extrait* de  Los diarios de Emilio Renzi de Ricardo Piglia.
*Un sueño. Estoy en medio de una multitud en una calle de una ciudad desconocida y hablo otro idioma, un idioma que nadie entiende.
Je suis avec M. 
Comme j'ai rendez-vous pour un entretien, je le laisse dormir et je m'en vais. 
Je prends un train un peu au hasard : en fait, je suis dans la banlieue de Tokyo et je dois me rendre à Shinjuku pour mon rendez-vous. Au moment où le train fait demi-tour et s'engage dans la campagne, je réalise avec fatalisme que nous n'allons pas dans la bonne direction. 
Je suis dans un wagon découvert qui ressemble à celui d'un petit train touristique. D'ailleurs, il y a des touristes autour de moi dont deux jeunes Français. 
Le plus jeune fait mine de s'emparer de mon téléphone portable. 
Je lui fais une remarque en français qui le désarçonne parce qu'il ne pensait pas que je le comprenais. 
Son grand frère commence par rire de la situation avant de me dire que ma remarque était stérile. 
Je lui demande quelle réaction aurait été plus adéquate ? Molester son jeune frère ? 
En disant cela, j'attrape celui-ci par les cheveux en riant alors que c'est sérieusement que je ferais volontiers ce geste. 

C'est le terminus du train. 
Il y a une plage en contrebas, nous ne sommes même pas dans une gare. 
Je ne vois pas du tout comment je vais pouvoir aller à Shinjuku. 
J'adresse la parole à une femme dans un mélange de japonais et d'espagnol. 
Elle me répond avec des mots français pour me faire comprendre que je devrais aller dans le café qu'elle me désigne. 
Je reconnais ce café pour l'avoir fréquenté plusieurs fois quand j'habitais à Tokyo.
Je me dis que, en effet, je peux y bénéficier d'une connexion internet, non seulement pour demander des détails sur mon rendez-vous mais aussi pour le reporter car je ne vais pas pouvoir y arriver. 

Rêve du 23 août 2016

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