dimanche 27 décembre 2015

vie commune (nocturne)

Dans mon rêve la chambre était sombre et n'était pas la nôtre et nous venions de nous toucher (1), je le savais mais ça, ce n'était pas dans mon rêve car mon rêve commença à l'instant où tu te levas, où tu quittas le lit chaud et c'est pour cela que mon rêve ne me montra de toi que ton dos (2) et je ne t'entendis pas descendre l'escalier en bois de la maison qui n'était pas la nôtre mais je te sus arrivé en bas car la voix de ta mère ou celle de ta soeur (4), te demanda : Elle ne vient pas, Gwendoline ? et moi je ne bougeais pas, je restais encore un peu dans la chaleur du lit qui n'était pas le nôtre, n'étant pas impatiente de rejoindre toute ta famille en bas car cela signifiait me trouver dans une ambiance de petit déjeuner dont je serais la seule à ne pas être familière. 

Là s'arrêta mon rêve et celui que tu me racontas (5) aurait pu se passer la veille de ce matin-là ou quelques heures après le petit déjeuner que j'aurais fini par descendre prendre avec vous.  
(1)
Jamais je ne modifie le vocabulaire qui me vient, au réveil, pour décrire les rêves qui, eux, reviennent.

(2)
Je l'ai regretté car ce rêve parlait de notre jeunesse (3) et j'aurais aimé vérifier si tu y étais comme je me souviens de toi, jeune. 

(3)
Cela m'a étonnée, d'ailleurs, de rêver de nous jeunes alors que c'est davantage à notre vieillesse que je pense éveillée. 

(4)
Là-dessus mon rêve n'est pas clair.

(5)
Car tu t'éveillas à ton tour et tu me racontas ton rêve qui avait réuni tes parents avec qui nous allions fêter Noël. C'est moi qui, en tant que chef, supervisais le déroulement de la préparation. Quant à toi, cela t'agaça rapidement de suivre les instructions que t'avait répétées mon neveu qui, lui, les appliquait aussi rapidement qu'il le pouvait : couper en deux des pains blancs et plats afin de les fourrer de pois chiches. 

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