jeudi 31 octobre 2013

Chroniques casanières

depuis mon lit sans bouger
me parvient l'odeur du café
je vois le ciel s'illuminer
et la fenêtre de la cuisine allumée

mercredi 30 octobre 2013

L'heure d'hiver

Ceux qui lisent un livre pour savoir si la baronne épousera le comte seront dupés.
Flaubert. 
La veille encore
la photo souvenir des vacances
l'eau pétillante près des bateaux
les cocktails et les pailles
le soleil en bandoulière
les moustiques à l'assaut
 en sandales je longeais la mer 
c'était octobre
c'était l'été.

Le lendemain la côte changée en Finistère
le vent les nuages et bientôt les éclairs
 la buée sur les vitres
 les tartines au goûter 
la nuit tombée en pleine journée 
tous les trois nous lisions 
les bêtes dormaient 
c'était octobre 
c'était l'hiver. 

mardi 29 octobre 2013

Tuesday self portrait

La beauté est une convention un rajout de l'homme minable, rachitique, fait dans une pâte à gâteau. Dans la matière écoeurante des sirops. Mais il y a une autre beauté, une autre et si ça se trouve il faut lui donner un autre nom pour empêcher la contrebande. La force des choses. Celle qui nous cogne au visage pour qu'on sache comment elle est.
Vergilio Ferreira. Ton visage. 

lundi 28 octobre 2013

Ce qui demeure

A Tokyo, elles étaient poétiques. 
A Bruxelles, elles me fournissaient en photos, en vieux papiers, en matière à inspiration.

Les poubelles de ma vie continuent d'être belles.
(l'autre soir, c'est un fauteuil qui m'y tendait les bras) 

dimanche 27 octobre 2013

LIPSTICK POLYCHROME

De l'autre extrémité du couloir me parviennent les vapeurs de l'aguarrás, les accents de la guitare que tu écoutes, parfois aussi ceux de ta voix quand rien ne va, quand rien ne va plus.
A travers le rideau je vois ton ombre, je te vois peindre, je te vois vivre. 
Devrais-je en être jalouse ? Car quand tu es avec ta morte dans l'atelier, tu as les lèvres aussi bleues que si tu l'avais embrassée.

samedi 26 octobre 2013

Une enquête sentimentale

Avez-vous un moyen infaillible pour parvenir à vos fins ?
Tombez-vous souvent malade ?
Que ressentez-vous quand vous entendez la sonnerie de votre téléphone ?
Comment choisissez-vous les films que vous allez voir au cinéma ?
Vous regardez-vous quand vous vous brossez les dents ?
Quel est votre moyen de déplacement préféré ? 
Pourquoi ?
Avez-vous le sentiment qu'on prend suffisamment soin de vous ?
Qu'est-ce qui vous est le plus naturel : 
passer inaperçu 
ou
vous faire remarquer 
?
Regardez-vous avec plaisir les photos de votre passé ?

Si vous aimez les enquêtes, il y en a d'autres ICI.

vendredi 25 octobre 2013

Le cabinet des rêves 146

Alors que j'attends que débute ma séance de yoga, mon corps me semble très lourd et difficile à mouvoir. 
Le prof a fait remplacer ses dents par des perles transparentes ou rouges, en alternance. 
Il répond à son téléphone et s'en va en me laissant avec une autre prof qui dit qu'elle va être obligée d'improviser parce qu'elle n'a jamais fait ça : elle est danseuse, en temps normal.
M. m'a dit qu'il voulait faire un essai mais il est en train de dormir dans un coin de la salle, sous une pile de duvets. 

Rêve du 20 octobre 2013

jeudi 24 octobre 2013

Chroniques casanières

il est cinq heures dans le couloir
on fait la sieste et on entend
s'enclencher au loin dans les champs
le moteur de l'abreuvoir

mercredi 23 octobre 2013

un verre à la mer

Il y a ces gestes que cent mille autres -et pas des moindres- ont faits avant nous au point de les transformer en clichés. 
Alors, en lui tendant la flamme de mon briquet, j'ai veillé à ce qu'il y voie davantage de parodie que d'ambiguité. 
Sa façon de s'agenouiller devant moi pour allumer une deuxième cigarette me convainquit d'avoir bien joué mon rôle. 
Mais qu'il serre si fort mes mains dans les siennes m'en fit douter tout aussitôt. 

mardi 22 octobre 2013

Tuesday self portrait

Toi qui as travaillé à la New School, tu peux me renseigner. Est-ce qu'il faudrait que je prépare mes cours ? Ou bien est-ce que je pourrais simplement raconter n'importe quoi ?
William Gaddis. Les Reconnaissances.

lundi 21 octobre 2013

La plantation

Dans la nuit sous la lune ronde, la plage m'est apparue presque nue : débarrassée des transats et labourée comme si on allait y semer les parasols qui refleuriraient au printemps prochain.

dimanche 20 octobre 2013

THE BEATEN GENERATION

Quand nous nous embrassons sur le canapé
j'éprouve parfois le même sentiment d'illégitimité
que si un de nos parents allait entrer
que si nous étions à nouveau dans le passé
mais c'est l'enfant et ses amis qui entrent au salon
nous délogent et jouent à la playstation 

samedi 19 octobre 2013

Une enquête sentimentale

Qu'aimez-vous rapporter en guise de souvenir de vos voyages ?
Ecoutez-vous la radio ou de la musique en cuisinant ?
Si vous célébrez Noël, à quel moment commencez-vous à penser à ce que vous allez offrir ?
Pratiquez-vous un sport ? 
Lequel ?
Préférez-vous lire assis ou couché ?
Les bonnes notes que vous rapportiez de l'école vous valaient-elles des récompenses ?
Avez-vous l'esprit critique ou êtes-vous bon public ?
Prenez-vous en compte le travail fourni par l'artiste quand vous regardez une oeuvre ?
Avez-vous déjà donné votre numéro de téléphone en le falsifiant volontairement ?
A quelle fréquence changez-vous la décoration de votre logement ?
Si vous aimez les enquêtes, il y en a d'autres ICI.

vendredi 18 octobre 2013

Le cabinet des rêves 145

O. de A. a organisé une grande réception. 
Des tables rondes de six à huit convives sont recouvertes de nappes blanches et disséminées sur une immense pelouse très verte (le décor ressemble beaucoup à un terrain de golf et la mer n'est pas loin). 
Certains invités sont déjà arrivés et commencent à s'installer. 
Je connais le nom de quelques uns d'entre eux parce qu'ils sont sur FB mais je ne les ai jamais rencontrés. 
Je m'aperçois que je suis placée à la même table que E. qui est seul à y être, pour le moment. 
On s'échange des nouvelles comme si ça faisait très longtemps qu'on ne s'était pas vus et qu'on habitait encore à Tokyo tous les deux. 
Malgré tout, on le fait brièvement : on aimerait que des inconnus arrivent pour faire leur connaissance plutôt que de parler ensemble alors qu'on se connait déjà. 

Rêve du 9 octobre 2013

jeudi 17 octobre 2013

Chroniques casanières

2 oeufs 100 grammes de beurre de sucre et de chocolat
100 grammes aussi de farine et de noix
22 minutes à 180 degrés
le lendemain un vrai succès

mercredi 16 octobre 2013

La fin du fût

sourire découper les fruits verser un trait d'alcool converser boire un verre d'eau mixer les jus sourire saluer les habitués planter dans les boissons les pailles colorées vider les cendriers sourire commenter les matchs du championnat converser passer d'un pied sur l'autre emplir un verre de glaçons verser un trait de sirop saluer les habitués glisser une rondelle de citron vert dans le goulot des bouteilles de bière boire un verre d'eau sourire planter dans les boissons les parasols en papier sourire vider les cendriers converser passer d'un pied sur l'autre emplir un verre de glaçons converser
Ce n'est que de loin que le liquide dont Garvin emplissait le pichet pouvait ressembler à du lait. Car bien sûr c'était la mousse du fût qu'il achevait de vider.
Les mêmes gestes sept jours sur sept ces six derniers mois. 
La semaine prochaine tout sera fermé pour six mois. 

mardi 15 octobre 2013

Tuesday self portrait

Dans la salle de bains commune, il tâta son portefeuille dans sa poche, puis regarda son reflet dans le miroir : contourné, disproportionné, son visage lui parut celui d'un étranger, parce qu'au cours de cette heure le visage d'Esme, scruté si profondément qu'il avait oublié le sien, et tous les autres visages, le visage d'Esme était devenu l'image même, la définition d'un visage. 
William Gaddis. Les Reconnaissances

lundi 14 octobre 2013

HOME

C'était devant un café comme partout ailleurs et pourtant -ou alors : justement- c'est là que je l'ai sentie, cette impression si précise : à nouveau j'étais des villes.
A quoi ça tient ? Une pulsation supplémentaire ? Un flux différent ? Ou cette assurance d'être singulière qui me vient de la multitude ?
C'est là que j'ai su que jamais plus de ma vie je n'aurais de sensations provinciales, que je serais toujours et où que j'habite : capitale.  

Cette troisième visite rendait la ville déjà petite et sa cartographie simpliste. 
Et les kilomètres de paysage qui m'en séparent ne résisteront sans doute pas longtemps à l'apprentissage des voyages hebdomadaires même si je fais confiance aux ciels changeants pour les préserver de la monotonie. 
Aux ciels et au suspens : verrai-je un jour le visage de ceux qui ont tourné leurs fauteuils en rotin face à la baie vitrée de leur jardin d'hiver devant laquelle passe la quatre-voies qui mène à Palma ?

dimanche 13 octobre 2013

LA SAISON DES VISAGES

Il n'y a pas que de ton sommeil que tu me rapportes des histoires.
Mais aussi de toutes les heures que tu passes sur le trottoir, de tous les traits que tu scrutes et reproduis, de tous les visages que tu dévisages, des photos que tu recopies aussi, ces clichés usés par des années de portefeuille, où sourient pour l'éternité des disparus tant aimés qu'on te demande de ressusciter. 

C'est la fin de la saison et le portraitiste a rangé son atelier, trié ses crayons, ressorti ses pinceaux. 
Il a dit Je vais faire une nature morte, pour commencer

Or le visage a un corrélat d'une grande importance, le paysage, qui n'est pas seulement un milieu mais un monde déterritorialisé. Multiples sont les corrélations visage-paysage, à ce niveau "supérieur". L'éducation chrétienne exerce à la fois le contrôle spirituel de la visagéité et de la paysagéité : composez les uns comme les autres, coloriez-les, complétez-les, arrangez-les, dans une complémentarité qui renvoie paysages et visages6. Les manuels de visage et de paysage forment une pédagogie, sévère discipline, et qui inspire les arts autant qu'ils l'inspirent. L'architecture place ses ensembles, maisons, villages ou villes, monuments ou usines, qui fonctionnent comme visages dans un paysage qu'elle transforme. La peinture reprend le même mouvement, mais le renverse aussi, plaçant un paysage en fonction du visage, en traitant l'un comme l'autre : "traité du visage et du paysage". Le gros plan de cinéma traite avant tout le visage comme un paysage, il se définit ainsi, trou noir et mur blanc, écran et caméra. Mais déjà les autres arts, l'architecture, la peinture, même le roman : gros plans qui les animent en inventant toutes les corrélations. Et ta mère, c'est un paysage ou un visage ? un visage ou une usine ? (Godard). Pas un visage qui n'enveloppe un paysage inconnu, inexploré, pas de paysage qui ne se peuple d'un visage aimé ou rêvé, qui ne développe un visage à venir ou déjà passé. Quel visage n'a pas appelé les paysages qu'il amalgamait, la mer et la montagne, quel paysage n'a pas évoqué le visage qui l'aurait complété, qui lui aurait fourni le complément inattendu de ses lignes et de ses traits ?


6Les exercices de visage jouent un rôle essentiel dans les principes pédagogiques de J.-B. de la Salle. Mais déjà Ignace de Loyola avait joint à son enseignement des exercices de paysage ou des "compositions de lieu" concernant la vie du Christ, l'enfer, le monde, etc. : il s'agit, comme dit Barthes, d'images squelettiques subordonnées à un langage, mais aussi de schèmes actifs à compléter, à colorier, tels qu'on les retrouvera dans les catéchismes et manuels pieux.

Gilles Deleuze, Félix Guattari. Mille plateaux


samedi 12 octobre 2013

Une enquête sentimentale

Quel inventaire serait le plus révélateur de vous : celui 
de votre bibliothèque
de votre armoire à vêtements
de vos placards de cuisine
?
Qu'est-ce qui a provoqué votre dernier accès de colère ?
Vous laissez-vous volontiers photographier ?
Votre réveil est-il programmé pour sonner plusieurs fois ?
Vous faites-vous livrer des repas à domicile ?
Y a-t-il des rideaux à vos fenêtres ?
Où avez-vous rencontré vos plus récents amis ?
Vous fiez-vous à vos premières impressions ?
Versez-vous facilement dans l'anthropomorphisme ?
Variez-vous souvent vos trajets réguliers ?
Si vous aimez les enquêtes, il y en a d'autres ICI.

vendredi 11 octobre 2013

Le cabinet des rêves 144

Pendant un cours, on doit écrire un sonnet avec des éléments donnés. 
Au moment de lire le mien -je suis seule face à des enseignants : la pause est commencée et les autres élèves sont sortis- je m'aperçois qu'il est plein de répétitions, incompréhensible, illisible. 
Dans un des couloirs, ma soeur m'apporte un gros roman qu'on lui a prêté, qu'elle a lu, que j'ai hâte de lire à mon tour parce qu'il va me divertir de mes cours. 
Mais, quand j'ai le livre en mains, je me demande si ça va vraiment être le cas : ce n'est pas le genre de romans que je lis. 
Je m'étonne même que R. l'ait lu : ce n'est pas son genre non plus. 
Plus tard, F.A. me propose un haut qu'elle n'arrive plus à porter. 
C'est un petit pull bleu ciel avec quelques rayures colorées. 
Je lui dis que non seulement ce n'est pas ma couleur mais que, en plus, on verrait mon ventre ! 
N. est là aussi : en train de se maquiller. 
Elle met une épaisse couche de poudre : elle doit camoufler tous les poils qu'elle a sur le visage, aussi bien au-dessus de la bouche qu'en-dessous. 
Elle dit qu'elle a pris des cours de maquillage, forcément. 
Quand je fais remarquer que moi aussi : une fois avant mon mariage, elle répond avec hauteur qu'une leçon, ce n'est pas suffisant. Surtout quand il y a si longtemps. 

Rêve du 23 septembre 2013

jeudi 10 octobre 2013

Chroniques casanières

le vent sans précaution
fait entrer la saison
dans le salon
dans la maison

mercredi 9 octobre 2013

les bêtes

Les bêtes ne connaissent pas notre nom mais voudraient qu'on les aime. 
Pourtant, aux humains ils préfèrent leur coussin. 
La belle nous traite en domestiques. 
Pour réclamer croquettes et câlins, elle nous parle comme à des chiens. 

mardi 8 octobre 2013

Tuesday self portrait

La répugnance pour la nourriture animale n'est pas le résultat de l'expérience, c'est un instinct. Je pense que tout homme qui a le souci de conserver dans le meilleur état ses aptitudes poétiques ou ses facultés les plus hautes est particulièrement enclin à s'abstenir de nourriture animale et de tout excès de nourriture. Il est difficile de suivre un régime tellement simple et sain qu'il ne nuit pas à l'imagination, mais c'est elle, je pense, qu'il faut nourrir quand nous alimentons le corps. L'une et l'autre devraient s'asseoir à la même table. 
Henry David Thoreau. 

lundi 7 octobre 2013

les gens

Nous revenions du Red Rum lorsque nous les avons vus. 
Leur table -bouteilles de bière, cendrier, journaux du week end- ressemblait à un rituel, je ne serais pas étonnée de les revoir là, à nouveau, un autre samedi midi et en les embrassant j'ai pensé maintenant je connais tout le monde.
Plus tôt, j'étais sortie du salon avec un rendez-vous, sachant qu'il ne faudrait pas longtemps pour que le joli sourire de la coiffeuse me soit familier. 
Puis, bravant la foule qu'attirait la foire, j'avais remonté la rue principale et, le voyant seul depuis l'encadrement de sa porte, j'étais allée profiter de sa conversation artistique, poétique, de ce qu'intérieurement j'appelle mes quarts d'heure métaphysiques
Le soir, en revanche, c'est seule comme à mon habitude que j'avais profité du ciel. 

dimanche 6 octobre 2013

My tailor is...

Il connaissait peu de gens, et les voyait rarement. Depuis trois ans, il n'avait pas écrit à son père; et au bout d'une année à Paris, il avait terminé sept tableaux, en prenant pour modèle une fille nommée Christiane, une petite blonde aux traits délicats. Quand elle exposait un côté de son visage ou laissait une étoffe pendre de son épaule, il trouvait suggérées les lignes dont il avait besoin, les formes qu'il connaissait, mais ne pouvait découvrir dans son oeuvre sans cette allusion à la réalité. 

(...) Il ne passait pas son temps à une table de café, à discuter au sujet de la forme, ou de la ligne, la couleur, la composition, les tendances, les matériaux : il travaillait à sa peinture ou bien n'y pensait plus. 
William Gaddis. Les reconnaissances. 

T'y prendrais-tu autrement si tu voulais t'assurer que nous sommes bien faits l'un pour l'autre ? 
Car régulièrement, tu vérifies mes mensurations.

samedi 5 octobre 2013

Une enquête sentimentale

Dormez-vous
souvent
 jamais
parfois
 ailleurs que dans votre lit ?
Vous offrez-vous une compensation quand vous devez accomplir une corvée ?
Y a-t-il un moment de la journée qui vous angoisse ?
Portez-vous un tablier quand vous cuisinez ?
Emportez-vous toujours un livre avec vous quand vous sortez ?
Combien de temps vous faut-il pour vous sentir chez vous quelque part ?
Etes-vous frileux ?
Ressemblez-vous davantage à l'un ou l'autre de vos parents ?
A-t-on déjà lu les lignes de vos mains ?
Allumez-vous volontiers des bougies pour un tête-à-tête ?
Préférez-vous la lune ou le soleil ?
Si vous aimez les enquêtes, il y en a d'autres ICI.

vendredi 4 octobre 2013

Le cabinet des rêves 143

                           
M. est vautré sur le canapé du salon. 
Il est en train de manger une mangue. 
Il y a une grande corbeille au bout du canapé dans laquelle certains fruits sont en train de pourrir. 
Il m'explique que, au moment où il vivait avec P., les fruits pourrissaient également quand ils ne figuraient pas sur les recettes du livret du blender parce qu'elle ne mangeait que ceux-là. 
Ensemble, ils ne faisaient plus que des activités concrètes et tester les recettes du blender était efficace pour distraire P.

Rêve du 23 septembre 2013

jeudi 3 octobre 2013

Chroniques casanières

bleu ciel clair ou foncé
 la température de la douche dépend 
toujours du temps
qu'il a fait dans la journée

mercredi 2 octobre 2013

Huelga indefinida


Quoi qu'il se passera, 2013 restera l'année des revendications, des rassemblements historiques, des cars affrétés spécialement, des chansons, des slogans, l'année où la rentrée n'eut jamais lieu.
De manière inattendue, j'ai un point commun avec tous les élèves de l'île : nos vacances sont à durée indéterminée et recommencent chaque matin. 

mardi 1 octobre 2013

Tuesday self portrait

Un séjour prolongé dans la nature oriente inéluctablement notre attention vers l'extérieur autant que vers l'intérieur et il est impossible de vivre dans une région sans en acquérir une subtile compréhension et sans que des liens affectifs puissants s'établissent avec elle et avec tout ce qui est en elle. 
Jon Krakauer. Into the wild