Tu penses à Roland Garros. Tu penses à Wimbledon. Tu penses à la météo qui sait prévoir la durée d'une averse, l'heure exacte des premières gouttes, l'heure approximative des dernières. Tu es jalouse des joueurs de tennis. Tu penses que tout est tellement plus simple quand on sait quand interrompre le match, reprendre le match, déplier la bâche, replier la bâche. Tu penses que c'est ça qu'il faudrait. Tu penses qu'il faudrait une météo de la folie. Un bulletin des humeurs. Un calendrier du type fêtes et jours fériés. Tu penses au drapeau sur les plages, aux alertes sur les sites météo, c'est ça, tu penses qu'il faudrait des alertes oranges, rouges, tu penses qu'il faudrait un bulletin des perturbations, des statistiques, c'est ça : tu penses qu'il faudrait des statistiques et des estimations, des courbes scientifiques, tu penses qu'il faudrait des prévisions. Tu penses que ce serait plus facile à vivre. Facile n'est pas le mot. Tu penses que ce serait moins pénible à vivre. Pénible n'est pas le mot. Tu penses que ça aiderait à survivre. Survivre est le mot.
mercredi 29 juin 2016
Tentative de description
d'une vie sous influence
(de la schizophrénie d'autrui)
3ème fragment
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