Mon père est revenu.
Il a commencé des travaux dans la salle de bains mais s'est interrompu avant d'avoir fini.
Je voudrais prendre une douche mais je ne peux pas : de l'eau coule sans arrêt et inonde tout à côté de mon lit qui est au centre de la pièce.
Comme je l'appelle et qu'il n'arrive pas, je remets mon pyjama, sors de la pièce et réitère mon appel vers le haut de la maison -je suis au sous-sol.
Il ne semble pas du tout enthousiaste à l'idée de devoir finir les travaux, en revanche, il me rappelle la proposition qu'il m'a déjà faite : me faire un tatouage, quel que soit celui que je désire.
J'y réfléchis : quel dessin ? à quel endroit ?
Mais, décidément, je ne tiens pas du tout à porter un tatouage.
Je monte pour le lui dire et le convaincre de descendre.
Je le trouve couché, prêt pour la nuit, avec ma mère.
Ils sont chacun à l'extrémité de leur côté du lit et se parlent en s'agaçant mais sur un mode humoristique, de plaisanterie.
Sans transition mais nous sommes tous, soudain, tout habillés, j'ai invité mon père à goûter une salade que j'ai rapportée du Japon.
Il s'exclame : Ah oui ! C'est un shiitake ! quand je lui parle du champignon qui aromatise tant la bouchée qu'il est en train de manger.
Je suis en train de déballer tous les ingrédients de ma salade, un par un.
Ils sont tous déshydratés, conditionnés sous vide, dans des emballages individuels.
J'encourage mon père à faire la même chose pour la sienne sinon elle va rester fade mais non : il préfère la manger ainsi.
Elle n'a pourtant aucun goût : elle date de quand je suis rentrée du Japon, il y a six ans.
Il évoque Fukushima qui nous empêcherait de manger aussi simplement des aliments venus du Japon.
Je lui fais remarquer que, bien avant la catastrophe, les Japonais n'avaient pas forcément la conscience de la salubrité de leurs aliments ou de leur goût. La preuve : les ingrédients de cette salade emballés dans autant de plastique.
Ma mère assiste à tout mais ne mange pas de salade (elle n'a pas d'assiette) et n'intervient à aucun moment. Elle est une présence bienveillante mais que nous ne semblons pas remarquer.
Rêve du 29 juin 2016
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