C'est dans cette chambre bleue que je fis un rêve majeur. Il est toujours délicat de trancher de l'importance des rêves, sans doute faut-il s'en rapporter à celle qu'on leur donne, tout simplement. Mais là encore nous sommes vite leurrés, le rêve triche avec nous, se fait petit pour mieux cacher l'énormité de son contenu, se fait beau sans rien dire pour autant. Quand je dis "majeur", j'indique juste que ce rêve faisait partie des dix ou vingt qui ponctuent une vie et en condensent le sens au bout du compte. Je ne me souviens plus du décor exact, des éléments de la fiction qui lui donnait sa logique, mais je peux retrouver avec précision la fin du rêve, quand j'appris, par une intuition foudroyante, comment je serais amené à mourir pus tard, par quelle partie de mon corps, que je ne nommerai pas ici par superstition.Michel Braudeau. La Non-Personne.
Pour faire sortir le gros chien jaune, je l'accompagne dans la cour.
Quand je ferme la porte, elle se ferme derrière moi et je suis enfermée dehors.
La cour est pleine de boue et le gros jaune, en tombant dedans, devient une espèce de petit ratier tout trempé.
Je me dis que je vais devoir essayer de réveiller M. en lançant des cailloux à la fenêtre.
Je trouve des pierres par terre.
Je commence à les lancer en espérant qu'elles feront assez de bruit sans, toutefois, briser la vitre.
Rêve du 6 juillet 2016
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