J'ai toujours l'impression de les surprendre mais pas seulement : souvent aussi de les décevoir.
Toujours l'incrédulité teinte leurs yeux bridés.
A quoi s'attendent-ils donc, en me posant la question ?
Car, bien sûr, les pique-niques avec vue sur le Mont Fuji me manquent, les traversées nocturnes des cimetières fleuris, les heures de lecture sur les toits des grands magasins, les autres passées dans les parcs et celles dans les trains. Le goût du matcha, celui des sobas et des motchis me manque. Les lotus, les cafets de rien, les étoiles au-dessus des ruelles et les glaces à minuit me manquent.
Mais plus que tout et que rien -rien ni même la mer-, jamais, ne remplacera : la foule. La foule de Tokyo qui me consolait de tout y compris d'être moi, oui elle me manque.
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