C'est Noël et O. et S. nous ont rendu visite.
S. en mon absence mais, quand je rentre, M. ne décolère pas.
Sans qu'il m'explique précisément ce dont il s'agit, je comprends qu'il nous a senti insultés par le cadeau que S. a apporté.
O. est encore là, gêné.
Nous partons, lui et moi, faire des courses, je tente de le mettre à l'aise et, comme il a apporté un gâteau (d'apparence très sec), je lui demande quelle farine il a utilisée.
De la blanche. Il a l'air de vouloir s'en faire excuser. J'insiste pour qu'il cesse de se sentir mal.
Et pour le pain ?
Il dit qu'il en achète de la bise, la moins chère parce qu'il fait des quantités de pains délirantes : il en fait dès qu'il a froid.
Ce qu'il a grillé pendant l'hiver se compte en tonnes. Il en parle comme s'il s'agissait de bois de chauffage.
Quand je reviens à nouveau, S. est là.
M., de mauvaise humeur, lui parle à peine.
S. demande Mais alors, qu'est-ce qu'on va faire ? Arrêter tout ?
M. répond Rien !
Quand S. n'est plus là, je vois enfin son cadeau. Il s'agit d'un écritoire fabriqué avec des cagettes et peint en jaune pâle.
La ficelle qui l'entoure n'est même pas défaite : M. ne l'a pas ouvert parce que C'est comme si, avant lui, on ne savait pas écrire !
Je comprends qu'il est vexé par le cadeau, surtout par rapport à moi, parce que S. a tellement peu cherché à me connaître qu'il a offert quelque chose de parfaitement inadapté.
J'ouvre l'écritoire. S. y a laissé une lettre.
Elle comporte de nombreuses fautes d'orthographe, notamment à mon prénom qu'il a orthographié Guel.
J'ai beau tenter de minimiser la colère de M., je pense que S. aurait pu, en effet, se renseigner un minimum sur moi.
Rêve du 21 mars 2014
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