dimanche 22 mars 2015

Book of days

Il y a des cerveaux qui sont des centres cérébraux perpétuellement sur le qui-vive -sous les lampions toujours allumés des sens- dont les circonvolutions se croisent comme les carrefours des avenues new-yorkaises. Il y a des esprits calmes, mais travailleurs, comme un village de pêcheurs. Ils aiment les pauses ensommeillées (Descartes dormait onze heures par jour), mais quand ils se réveillent, ils jettent leurs nasses dans la réalité et attendent patiemment d'attraper quelque chose. Il y a des esprits qui étaient des esprits mais se sont décatis, ont gaspillé les pensées qui les habitaient, les ont laissées s'entasser sous le sable des secondes, se transformant en pensées de musée visitées par de rares pensées-touristes. 
Sigismund Krzyzanowski. Rue Involontaire
Ta toute première visite au libraire qui fut le mien ressemblait, après mes récits, à un pèlerinage.
Tu lui dessinas mon portrait en trois auteurs et partis avec un autre, que je ne connaissais pas mais que je n'aurais pas mieux choisi. 
Tu feuilletas le livre au café, me dis-tu, où tu y improvisas une dédicace dans une posture que je te connais tant : 








Avant même de me l'offrir, tu avais déjà envie de le lire, me dis-tu. 
Je l'ai fini et il t'attend. 

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