Alors que je viens de quitter notre matelas, que je m'allonge dans la mer, je pourrais presque m'y rendormir, je pense tout bas.
Les yeux ouverts je vois parfois, comme le reflet de moi, un avion dans son bleu sauf que mon ventre : plat, le sien : plein.
Je me souviens de quand ils volaient bas et que nous comptions les semaines avant de les prendre toi vers moi, moi vers toi. (1)
(1)
Un temps scandaleusement récent tellement, à nous, il parait ancien. (2)
(2)
Quoi ? Seulement deux ans ?! Je suis restée incrédule en le disant, l'autre soir, alors que j'évoquais ce temps-là avec le garçon dans la cuisine.
Presque deux ans et demi, tout de même ! a-t-il largement recompté, l'air de celui qui sait de quoi il parle (3), l'air de vouloir me consoler.
(3)
Je me l'étais fait répéter de nombreuses fois au début de l'été dernier, sachant que Avec tous ces prénoms "en A", aussi ! ne serait pas une excuse recevable -d'autant moins de ma part à moi qui ai deux soeurs "en INE"- avant de me sentir capable de demander sans me tromper Elle va bien … ? mais maintenant je l'ai oublié, ce prénom qui, d'ailleurs, assez rapidement, n'a plus été approprié.
Pas davantage qu'il les garde secrètes, le garçon ne fait la publicité de ses amours. Pourtant, nous avons mis peu de temps avant de connaître le prénom suivant. Et ce soir-là, le soir de la cuisine, il venait déjà de fêter les un ans de son premier baiser avec C. (4) Un an ?! alors que j'aurais juré qu'il y avait nettement moins longtemps.
(4)
Elle porte, elle aussi, un prénom "en A".
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