Dans un village plein de vieux et qui atteint à peine deux cents habitants, l'inconnu qui arrive de l'extérieur avec l'intention de s'y installer devient sur-le-champ la grande nouveauté.(...) Les choses étant ainsi, l'inconnu n'aura plus qu'à se multiplier. Il devra parler à tout le monde, accepter toute invitation à descendre au cellier boire un coup d'où qu'elle vienne. Cette besogne -passer ses journées à courir d'un côté à l'autre- lui semblera bien fatigante, mais il s'en acquittera toutefois dans la bonne humeur; lui aussi est étonné d'un accueil si affable; lui aussi éprouve de la curiosité envers ces paysans et ces bergers qui brusquement, du jour au lendemain, ont fait partie intégrante de sa vie. Puis il sait que sa situation changera au bout de quelques jours et que, lorsqu'il aura cessé d'être une nouveauté, il deviendra un habitant comme les autres du village. Et c'est l'espoir d'une vie sans complication qui le réjouit aussi. Deux ou trois amis, un dîner de temps à autre, se promener, lire : tout ce dont il a besoin pour vivre à sa guise.Bernardo Atxaga. Obabakoak.
mardi 21 janvier 2014
Tuesday self portrait
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