Je fais des courses dans un hypermarché.
Il est très tard -plus tard, je saurai qu'il est 5 heures du matin et que je suis en train de faire une insomnie- j'ai un panier -vide- au bras et j'aperçois S., dans un rayon, de loin.
J'hésite à aller la saluer mais, finalement, j'y vais.
Elle n'a l'air étonné ni de me voir dans ce magasin -comme si, elle aussi, m'avait vue avant que je l'aborde- ni de me revoir après si longtemps.
Assis dans son caddie : son deuxième enfant que je n'ai jamais vu. Un petit garçon aussi sublime que l'est sa fille aînée. Mais aussi ses deux chats : un chaton et sa mère, très beaux eux aussi.
Un peu plus loin : son mari avec lequel elle vient chez moi sans que nous passions à la caisse ni ne sortions nulle part, comme si le magasin communiquait directement avec chez moi.
Je vois M. sortir du salon, les yeux battus et c'est là que je me souviens que nous étions en pleine insomnie, lui et moi, et que je suis sortie faire les courses pour cette raison.
Le mari me demande si j'ai un sac poubelle. Je regarde dans sa direction et m'aperçois qu'il a l'intention de se débarrasser chez nous d'un vieux yucca très encombrant.
Je leur dis que ça ne va pas être possible, ils semblent le comprendre, partent sur-le-champ mais sans dire au-revoir, ce qui me fait craindre qu'ils vont revenir et c'est le cas.
S., manifestement pour se faire pardonner d'avoir été aussi sans-gêne -mais en l'étant encore plus- revient, chargée de guirlandes et de décorations de toutes sortes qu'elle dépose un peu partout avant de secouer ce qui ressemble à une bouteille.
Je crie : Non ! Non ! Non !
mais elle persiste dans son geste et il sort du goulot une dizaine de figurines de Schtroumpfs disposés en cercle au centre de la table.
J'en prends un en main, je suis horrifiée.
S., au contraire, s'extasie.
Je réussis à la congédier et lui dis au-revoir devant sa voiture.
Les chats ne sont plus là mais, à la place, il y a deux jeunes filles, mal à l'aise devant moi.
Faire la bise à l'une d'elle est vraiment compliqué tellement elle ne sait pas comment se tenir, tellement elle est raide.
Je lui dis : Ce n'est pas facile de t'embrasser parce que... tu as un nez !
Je sais que c'est une phrase ridicule mais il ne m'est venu à l'esprit que cela pour ne pas la complexer en évoquant son maintien.
Pour rentrer chez nous, je passe par l'arrière de la maison, longe des tas de bois alignés et pense en soupirant : C'est vrai que ça va être l'hiver.
Rêve du 9 juillet 2014
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