samedi 30 janvier 2016

Mon père, lui, avait pensé à Rachel

Je crois que, jusqu'à présent, on ne m'a posé la question que deux fois. Le reste du temps -tout le reste du temps-,  Comme c'est joli !, Ce n'est pas courant !, on m'en complimente alors que, bien sûr, je ne suis responsable de rien.

Jusqu'à présent, donc, seuls deux Espagnols ont pensé à Julio Iglesias en faisant ma connaissance.

Je ne suis pas très au fait du degré de porosité qu'offrait la France à la chanson populaire espagnole en 1970 y compris à un succès de l'Eurovision mais, de toute façon, je suis née en Nouvelle Calédonie de parents peu friands de tubes européens alors j'aurais pu l'affirmer avec certitude sans même demander Tu savais, toi… ? à ma mère : non, je ne m'appelle pas Gwendoline parce que Julio Iglesias a écrit, composé, chanté une chanson que je n'ai jamais écoutée et dont ce que je sais et que j'ai appris dans un livre de Álex Grijelmo consacré à la langue espagnole c'est qu'elle comporte une erreur grammaticale*.

Je peux éventuellement imaginer ma mère capable de s'être fait influencer par un crooner mais par une chanson de l'Eurovision incorrecte grammaticalement 
non.

*
"A pesar que estás lejos/tan lejos de mí" (bien que tu sois loin/si loin de moi) chante Julio alors qu'il devrait dire "A pesar de que estás lejos…"

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