Il y a une fête aux rives du Cher.
M. (redevenu adolescent) s'échappe avec ses copains, disparaît de la fête. C'était sans doute prévu : je n'en suis ni étonnée ni inquiète.
Cette fête a lieu parce que des amis comédiens de P. font un spectacle. Ils sont en train de s'installer.
Je suis assise à côté de N.
Nous avons une assiette en carton à la main (nous mangeons ?).
Nous n'avons rien à nous dire.
Elle parle de la météo déprimante. Je dis que c'est subjectif, que moi, je viens d'O., alors...
Ah ?! D'O. ?! Alors, évidemment...
Le spectacle commence et il est affligeant.
Dans un coin de l'appartement, des balançoires sont occupées par des adolescents.
Comme je vois bien qu'ils ne sont pas prêts à céder une place à l'adulte -très vieille à leurs yeux- que je suis, je sors en pensant que je verrai peut-être M.
Dans la cage d'escalier et partout ailleurs dans la rue : il n'y a que des Noirs.
L'ambiance est électrique et me semble dangereuse : ils pleurent l'un des leurs qui a été tué.
Je préfère remonter.
Je quitte la fête dans une voiture avec quelqu'un qui, couché par terre, porte un sweat à capuche et dont je pense que c'est peut-être M.
En fait : c'est une fille.
Par la fenêtre, j'aperçois la lune : pleine, énorme et rousse.
Je voudrais absolument la voir de plus près (avec M. ou pouvoir lui raconter ensuite) mais quand nous nous garons, c'est trop tard : la lune a pâli avant de se dissoudre dans l'air.
Nous allons dans une petite boutique sombre où la fille me montre une création : une coiffure avec des cheveux et un ruban.
Je lui dis que ça lui va bien.
Elle répond que c'est normal, qu'avec le visage qu'elle a, il ne faut pas grand-chose pour qu'elle paraisse sexy.
M. arrive : il travaille dans cette boutique.
J'ai dans la main une plaquette de boucles d'oreille et une dame s'approche de moi. Je sais qu'elle me suspecte de vouloir les voler mais quand elle comprend que je suis avec un vendeur, elle s'éloigne.
M. range le rayon des boucles d'oreille.
Il y trouve un bouton de porte en porcelaine.
Comme il ignore ce que c'est et qu'il croit que c'est un bijou, nous en rions.
Rêve du 24 avril 2014