lundi 16 mars 2015

Mes festins (fragments d'insularité)

-Marga Meliá : 
Comment est la cuisine traditionnelle majorquine ?
On dit toujours qu'elle est très lourde, très grasse… Je ne suis pas d'accord. Il y a beaucoup de plats de notre cuisine qui sont végétariens comme la coca de verduras, les cocarrois, les sopas mallorcinas ou le tumbet. Nous avons une offre très variée mais quand on parle de cuisine majorquine, je ne sais pas pourquoi on l'associe immédiatement à une nourriture lourde comme la lechona al horno
(…) Majorque a toujours été une terre avec beaucoup de métissages, il y est passé beaucoup de monde et chaque culture a laissé sa trace. Je crois que c'est une bonne évolution et que ce métissage continue à nous enrichir. Ce ne sont pas des invasions, plutôt des influences que nous devons filtrer et adapter à nos goûts. Ce qui me paraît important, c'est que les gens, quand ils viennent dans mon restaurant, sachent clairement qu'ils sont à Majorque et nulle part ailleurs. Je ne veux pas faire une cuisine qu'on pourrait manger à New York ou à Tokyo ou à Paris, sans trop de personnalité et très cosmopolite. Je veux faire une cuisine que les gens identifient avec l'île et que, quand ils rentrent chez eux, ils se rappellent de ce qu'ils ont mangé à Majorque, de ce qu'ils ont goûté et qui leur a laissé quelque chose de l'essence majorquine… 

Marga Meliá. Soportando el paraíso. Conversaciones con veinte artistas mallorquines. 
Il y a des constantes. 
Les mots me régalent de ce que je ne mange pas. 
Ainsi : coca de patata

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