T. agaçait tout le monde lorsqu'il disait qu'il n'était pas habitué au gris, qu'il venait du paradis.
Polonais, Ukrainiens, Portugais, Serbes, Grecs, Russes… ils étaient à B. pour les mêmes raisons que lui.
Pour eux, c'était la Pologne, l'Ukraine, le Portugal, la Serbie, la Grèce, la Russie… leur paradis perdu.
Peu leur importaient la mer, le ciel bleu d'une île qu'ils ne savaient pas situer sur une carte.
Je ne l'aurais pas su davantage, moi qui m'apprêtais à quitter B. en ignorant encore que, quelques mois après, j'irais habiter sur l'île de T.
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