Malgré le froid de février, j'avais quitté mon lit avant le jour, à une heure que je devinais vénitienne.
Le long des canaux, les ombres étaient furtives. Je les voyais enfin, les habitants permanents. Les hommes en costume. Les femmes en fourrure et leurs talons rapides résonnaient au bord de l'eau.
Malgré l'abondance égale d'étrangers ici, je n'ai pas dû me lever si tôt pour identifier les résidents et, surtout, je sais où trouver les majorquines.
Car, en les voyant attablées à Palma, aussi bien coiffées, apprêtées, parlant avec autant d'animation que celles de l'autre bout de l'île, je n'ai jamais douté que, dans tous les cafés insulaires, la fin de l'après-midi était féminine.
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