A deux rangées de lui, que faire d'autre la nuit ?, je me mets dans sa tête à lui, qui conduit : que faire d'autre la nuit en l'absence de paysage, en l'absence de lecture, je regarde sa tête, la route éclairée par les phares, je le regarde conduire et je pense à ce qu'il pense.
Mais
240 kilomètres aller, j'en ai perdu du temps, 240 kilomètres retour, comment n'en ai-je jamais perdu la vie ? à travailler pendant deux années à 240 kilomètres de chez moi, je sais que l'on ne pense à rien en conduisant, que l'on pense à tout, que l'on ne pense à rien, que l'on ne pense même pas à conduire, que l'on conduit et que l'on arrive et que l'on ne sait pas toujours très bien comment.
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