Jules Verne, contrairement à tant d'autres, ne fit pas le voyage jusqu'ici mais emprunta à l'Archiduc Louis-Salvador de Habsbourg les détails qui lui furent nécessaires à l'écriture de Clovis Dardentor :
« … il serait inutile de se déranger, de quitter sa maison, de se mettre en route, inutile d'aller de visu admirer les merveilles naturelles recommandées aux voyageurs. Il suffirait de s'enfermer dans une bibliothèque, à la condition que cette bibliothèque possédât l'ouvrage de Son Altesse l'archiduc Louis Salvator d'Autriche sur les Baléares, d'en lire le texte si complet et si précis, d'en regarder les gravures en couleurs, les vues, les dessins, les croquis, les plans, les cartes, qui font de cette publication une oeuvre sans rivale. »
George Sand, quant à elle, a fait le déplacement mais s'est malgré tout largement inspirée d'autres voyageurs pour écrire son Hiver à Majorque :
"L’endroit où la romancière a vraiment découvert cette île méditerranéenne n’est autre que son propre salon parisien. George Sand s’est contentée de prendre des notes à partir de livres empruntés à la Bibliothèque Royale ; on en connaît même les dates d’emprunt et de retour. En somme, elle est parvenue à combiner les souvenirs de son vécu avec la consultation d’ouvrages dont elle ignorait jusqu’à l’existence peu avant de se mettre à écrire son manuscrit. Ce manuscrit contient même des feuillets écrits de la main d’un érudit, Joseph Tastu, qui l’avait précédée dans un voyage en Espagne" (Antoni Ferrer, Université de Provence).
Et moi.
Moi je pourrais vous faire croire que je voyage
alors que seuls les nuages.
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