Mon métier est d'écrire et je le sais bien et depuis longtemps. J'espère qu'on ne m'interprète pas mal : je ne sais rien de la valeur de ce que je peux écrire. Je sais qu'écrire est mon métier. Quand je me mets à écrire, je me sens extraordinairement bien et j'évolue dans un élément qu'il me semble connaître extraordinairement bien, j'utilise des instruments qui me sont connus et familiers et que je sens bien fermes dans mes mains. Si je fais n'importe quoi d'autre, si j'étudie une langue étrangère, si j'essaie d'apprendre l'histoire ou la géographie ou la sténographie ou si j'essaie de parler en public ou de tricoter ou de voyager, je souffre et je me demande en permanence comment les autres font ces choses, il me semble toujours qu'il doit y avoir une meilleure façon de les faire que les autres connaissent et qui m'est inconnue.
Le livre Le piccole virtú de Natalia Ginzburg est traduit en espagnol par Celia Filipetto sous le titre Las pequeñas virtudes. C'est de cette version que je fais une traduction libre
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