Depuis qu'il écrit, je lis Dominique Fabre.
Depuis 2007, il me suit dans mes déménagements.
Les types comme moi, je l'ai lu à Otsuka, J'attends l'extinction des feux, un dimanche près des enseignes de luxe de Ginza. J'aimerais revoir Callaghan dans mon lit bruxellois.
J'habite une île sans fleuve et si les arbres y jaunissent en automne, c'est que les clémentines et les citrons commencent à mûrir. Mais j'y lis Photos volées et Dominique Fabre, l'air de rien, me fait trembler le coeur, du côté d'Asnières les jours de pluie ou en bas de la rue de Rome, me fait respirer Paris, toujours plus aimer ses mots, toujours autant aimer la vie.
Dans sa rue je me suis garé sur une place de livraison. On s'est embrassés comme si on n'avait pas eu le temps de le faire vraiment. Elle aurait bien aimé que je monte, mais elle avait un gros dossier à travailler pour le lendemain. Elle est bien plus studieuse que moi. Elle a pris son sac à dos rouge, son petit sac de voyage. Elle a fait le code et puis, quand ça a sonné, elle s'est retournée vers moi. Elle a dit quelque chose que je ne suis pas sûr d'avoir entendu. Oui je t'appelle ! Elle a hoché la tête en souriant, je ne m'étais pas trompé. J'ai retrouvé l'A86 mais je suis vite ressorti à Charenton parce qu'elle chauffait rudement, ma vieille auto. Je suis rentré en surveillant les jauges plus ou moins excitées. J'ai longé les Maréchaux, des fois que je tombe en panne. J'ai mis presque deux heures. Il ne serait pas trop tard pour que j'appelle Hicham. Quand je suis arrivé chez moi je lui ai envoyé un texto. Elle m'a répondu tout de suite. Bonne nuit, Jean. C'était bien, non ?*Dominique Fabre. Photos volées.
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