Elles ne furent pourtant pas exemptes de journées rudes mais je pense à elles, malgré tout, comme à mes années douces.
Tokyo, comme aucune autre ville, m'initia aux saisons et à la liberté.
A la douceur aussi car : de même que la vendeuse de taiyakis de Sugamo (2), ils furent nombreux à me reconnaître, à sourire quand ils me voyaient, à prendre soin de moi, à me faire la vie belle sans que je puisse jamais assez les en remercier.
Alors, ce soir-là, sortant du cinéma où j'avais vu あん, le dernier film de Naomi Kawase, dont les personnages sont autant les cerisiers, les haricots rouges et les dorayakis (3) que les humains, j'ai regretté -un peu- que, dehors, ce ne soit pas la nuit à Ôtsuka plutôt que rue Blanquerna.
(1)
Les taiyakis (たい焼き) sont des pâtisseries en forme de poisson (たい : tai signifie dorade) composées de pâte à gaufre fourrée d'une purée sucrée de haricots rouges (餡子 : anko)
(3)
Les dorayakis (どら焼き) sont, eux aussi, des pâtisseries fourrées à l'anko mais à la pâte un peu différente et de forme ronde (どら : dora signifie gong)
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