"Dès demain, le gouvernement pourrait décréter -on a vu des choses plus étranges- l'interdiction absolue que quiconque écrive une page supplémentaire. Ce décret ne viendrait pas à bout de la littérature. Bien que nous ne produirions pas un seul récit, un seul roman, un seul paragraphe de plus, nous avons des réserves suffisantes de fiction jusqu'à la fin du monde. Pensons maintenant à un autre décret : celui qui interdirait non pas l'écriture mais la lecture de fictions. Ce serait la fin de la littérature. Même ces écrivains qui disent n'écrire que pour eux-mêmes se lasseraient et la littérature cesserait d'exister."
Je fais ici une traduction libre d'un extrait de l'article Pedro y el lobo, acerca de la responsabilidad de ser lector (Pierre et le loup, à propos de la responsabilité d'être lecteur) de Juan Bonilla publié dans le n°117 (mai-juin) de la revue Clarín.
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