Pour le jouer régulièrement, je connais bien mon rôle, je maîtrise mes répliques (1).
Ainsi, je n'hésite pas à dire NO (gracias) le nombre de fois qu'il faut. (3)
Mon jeu de cartes, pourtant, s'enrichit de plus en plus. (4)
La jaune, oui celle-là, que je n'utilise jamais, j'ai failli m'en défaire, tellement me paraissent usurpés les frais trimestriels qu'elle m'occasionne mais la glisser dans la borne en guise de billet d'entrée afin de faire s'ouvrir la porte de l'exposition m'a, finalement, procuré la délicieuse illusion d'être mécène.
Aux rivages, j'ai toutefois -et sans surprise- préféré, entre toutes les toiles exposées, l'autoportrait (6) accroché dès l'entrée.
(1) je m'habitue même au dialogue qui, au début, me paraissait tellement étrange :
-¿Quieres bolsita? (2)
-Si, por favor.
-¿Pequeña?
… et maintenant je précise sans attendre, quand il me faut un sac que oui, j'en veux bien un petit s'il te plait.
(2) même si je le trouve joli et pratique, ce suffixe -ita, -ito, pour signifier la petitesse modifie parfois tellement les mots à mes yeux, que je ne l'identifie pas toujours du premier coup.
(3) car, parfois, il ne faut pas seulement préciser que non seulement je n'ai pas la carte du magasin mais que, en plus, je ne désire pas l'avoir ni pas davantage profiter de la réduction de 40% sur le gâteau aux amandes ou la confiture de vin en train de se périmer, non merci au revoir.
(4) La dernière, je l'ai prise ici. Quant à celle qu'on m'a faite là, je n'ai pas été surprise que l'orthographe de mon nom y soit erronée.
(6)
(7)
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