Comme avait été étrange et brève la scène.
Brève et pourtant quand j'y repense c'est toujours comme au ralenti et à la fin nous aurions pu tout aussi bien applaudir tant cela paraissait avoir été parfaitement chorégraphié et chronométré et orchestré, répété.
Etrange ce semblant de suspens, étrange cette apparence de retournement de situation auxquels nous avions commencé de croire, dévoilant ainsi notre naïveté, notre habitude des dessins animés car bien sûr nous nous étions immédiatement réjouis, raillant déjà le prédateur, félicitant la proie qui paraissait ne pas même avoir besoin de nos encouragements.
C'est vrai, nous avions été stupéfaits d'assister au contraire d'un reportage animalier où toujours la victime est victime et toujours le chasseur.
Et nous nous étions poussés du coude, étions dit tu as vu ça, que c'était incroyable, avions eu le sentiment d'assister à un spectacle rare et inédit et inoubliable peut-être, va savoir.
Mais le chat resté immobile, les yeux mi-clos au passage de la souris devant son museau, s'était levé sans hâte et l'avait rejointe dans les herbes et retrouvée et croquée finalement.
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