Or, je crois aussi, c'est peut-être une lubie, que pour utiliser sa propre langue dans toute son étendue et sa profondeur, sa géographie et son histoire, il n'est pas mauvais d'avoir au moins quelques notions de celles qui cohabitent avec elle dans le parler de la planète, la bornent comme des montagnes ou des mers, la pénètrent comme des golfes, jettent vers elle des fleuves, des dépressions, des anticyclones et enfin, d'une manière ou d'une autre, exercent sur elle une influence. Voyager, c'est fréquenter ce voisinage linguistique. Les langues sont des monuments aussi intéressants que les pyramides ou le Parthénon, pourquoi ne les visiterait-on pas ? N'en ramènerait-on pas des "souvenirs" ? Le goût immodéré que j'ai du subjonctif, jusque dans ses emplois désaffectés, vient sans doute, du côté de l'histoire, du latin, et de l'espagnol pour ce qui est de la géographie.Olivier Rolin. Mon galurin gris.
(Peinture de Benoît Drunat) |
A force de lire en espagnol,
d'écouter des émissions littéraires en espagnol,
si l'on en croit certaines méthodes d'apprentissage,
je finirai par parler espagnol, un jour
: comme un livre.
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