Ce que nous vivons, nous le mettons dans les rêves que nous faisons. J'ai dormi d'un seul trait, et j'ai eu un rêve :
Je circule en tramway, à Lisbonne, et je reconnais peu à peu l'homme assis à côté de moi; mais sa présence me paraît morte, ou lointaine. Avec le temps, sans événements qui puissent être décrits, moi, l'homme et sa femme nous devenons amis. Je suis contente d'avoir vaincu ma répugnance à engager des relations et de jouir de cette compagnie. D'ailleurs, dans la maison de la rue Domingos Sequeira on a remarqué que je sors fréquemment.
Maria Gabriela Llansol. Un faucon au poing (Journal 1).
Je suis chargée
de m'occuper des deux filles de G.
Je marche avec elles dans la rue. Je parle plus facilement à l'aînée. A la cadette, je demande son âge en sachant que ça fait plusieurs fois que je l'ai fait sans jamais le retenir. Elle a cinq ans et demi.
Nous allons ensemble dans un jardin sur le thème de Nemo. Pas un parc d'attraction : juste un jardin avec des
oiseaux et des statues.
Pour y aller, nous descendons par un autre jardin et je perds de vue les deux filles.
Au retour, dans un bus, je n'ose m'enquérir de la cadette que je ne vois pas : je me doute qu'il y a un problème, que ce n'est pas normal qu'elle ne soit pas là mais je ne me souviens même pas comment elle s'appelle (Charline).
Des hommes en cravate me font remarquer qu'il était totalement inconscient de laisser une petite fille de cet âge seule pendant une heure par un temps pareil. En fait, on me dit qu'elle est restée seule pendant huit
minutes et quelques secondes dans le premier jardin traversé et que, du
coup, elle a été gelée profondément.
Rêve du 5 juin 2013