Le dédoublement peut devenir complexe lorsque le diariste raconte, par exemple, qu'il relit des pages de son journal : situation fréquente où s'affrontent cependant le moi qui écrit, le moi-au-présent-qui-lit, le moi-qui-a-écrit le journal et enfin le moi-qui-était l'objet de ce journal passé.
Delacroix se réjouit ainsi de pouvoir vivre double : "En conservant l'histoire de ce que j'éprouve, je vis double : le passé redeviendra à moi". A vrai dire, c'est un moyen de vivre non pas double mais quadruple si l'on considère qu'écrire est aussi une forme de vivre.Béatrice Didier. Le journal intime.
La relecture de mes jours précédents qui me paraissent déjà si anciens me rappelle que ceux à venir finiront par passer.
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