Le désoeuvrement du flâneur est semblable à celui d'un lecteur ou d'un spectateur de théâtre ou de cinéma. Chacun d'eux se plie au rythme d'un mouvement qui n'est pas le sien. En oubliant son propre mouvement, donc son propre temps, le flâneur épouse le temps des choses. Au milieu d'un monde qui passe à des vitesses différentes, l'observateur contemplatif perd son temps, il n'a plus de temps à lui et éprouve l'absence de temporalité absolue.Le "passeur" est aussi celui en qui des traces se croisent : tissu de la ville, pierres, monuments, rues, images, choses vues et choses lues, plaques des rues ou livres, histoires racontées... Le promeneur lit plusieurs textes à la fois, tandis que chacun retentit sur l'autre.Sylviane Agacinsky. Le passeur de temps.
mardi 25 juin 2013
Tuesday self portrait
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire