-Excusez-moi -dit une voix dans leur dos.Ils se retournèrent pour voir Kamita, qui était descendu de son tabouret, debout, là.-Voulez-vous bien laisser en paix le patron ? dit-il en désignant Kino. De plus, vous me déconcentrez et je ne peux pas lire.Kamita parlait avec lenteur et sur un ton plus serein que de coutume. Mais on sentait que, depuis un point invisible, quelque chose se mettait en marche.-Et je ne peux pas lire -répéta d'une voix basse l'homme de petite stature. Comme s'il voulait s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'une erreur grammaticale.-Parce que tu n'as pas de maison ? demanda le plus grand à Kamita.-Si -répondit Kamita- Je vis près d'ici.-Alors rentre lire chez toi.-ça me plait de lire ici, répondit Kamita.
Traduction libre de Haruki Murakami.
Une nouvelle par jour, pendant une semaine.
La lecture de ce recueil de Murakami ressemblait à une prescription.
Davantage que des citations, j'en notai le nom des musiciens diffusés dans son bar par Kino
avec l'impression d'ajouter des médicaments à mon armoire à pharmacie.
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