On nous fit changer à Inca.
Avril est le mois des voyages difficiles.
Mais je m'étais estimée heureuse d'être encore en train d'attendre quand le chauffeur avait annoncé l'arrivée d'un autre bus, après que le dixième Français du groupe fut monté.
Souvent, ma langue maternelle est gênante.
On nous fit changer à Inca et monter dans un bus autrement plus chic, mieux équipé que celui que nous venions de quitter.
Des écrans de télé, des hauts-parleurs comme jamais (1), des sièges confortables... qui m'évoquèrent des trajets longs tout en me faisant me demander quelle pouvait en être la destination puisque je venais de traverser l'île dans le sens de la longueur, en une heure.
(1)
Pour passer le temps, j'ai pensé au jour de l'enregistrement, à l'ambiance que ça devait être dans le studio, ce jour de 1982, quand fut gravé le morceau dont personne ne pensait qu'il serait un tube à ce point, qui fit bouger joyeusement mes pieds dans les boums de cette décennie-là mais qui, trente ans plus tard et diffusé à cinquante centimètres de ma tête, m'empêchait encore plus que n'importe quelle conversation française de me concentrer sur ma lecture.
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