mardi 5 mai 2015

Tuesday self portrait


Qui pensera à me donner un chausson aux pommes en automne à cinq heures, ou un oeuf à la coque avec des lichettes beurrées au début du printemps, sans que j'aie même à en suggérer le désir. 
C'est, paraît-il, la petite faculté qu'attendent toujours les femmes de leurs maris, depuis qu'ils se sont substitués aux mamans le matin, au lit. 
Je tenterai d'acquérir cet équilibre d'une vraie dame qui, après le plat du jour, se retire de son assiette avec netteté, comme si elle n'avait pas de souvenir d'enfance. 
Une telle personne cependant n'a peut-être presque plus faim parce qu'elle a un mari ?
Ainsi, peu à peu, il y aura quand même des jours où manger ne sera plus utile.
Raphaëlle Billetdoux. Jeune fille en silence

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire