Je marche dans la rue et j'entends un homme, derrière moi, répondre à une femme de sa connaissance qui lui demande de ses nouvelles mais aussi de celles de son fils.
J.M ?, ça fait un petit moment que je ne l'ai pas vu.
Je me retourne pour regarder à quoi il ressemble.
Il est grand, élégant, affable, très souriant.
Comme la femme lui demande s'il sait vers quelle profession son enfant se dirige, il lui dit qu'il fut un temps, il aurait voulu être écrivain et que, d'ailleurs, lui trouvait que son écriture était fulgurante, incroyable, qu'il écrivait comme Kafka sans même s'en rendre compte (il en parle, admiratif, comme s'il parlait d'art brut) mais que, maintenant, d'après les plus récentes nouvelles qu'il en a eu, il serait plutôt attiré par la mécanique.
L'espace d'un instant, j'hésite à faire demi-tour pour prendre part à la conversation et lui confirmer que c'est, en effet, vers la mécanique que J.M. s'oriente mais je me ravise : s'il n'en sait pas davantage, ce n'est pas à moi de l'informer.
Je rentre et je vois M. qui parle un peu avec moi avant de me dire qu'il a des choses à finir et qui sort dans la pièce voisine qui n'a pas de porte.
Je reste dans la chambre, allongée sur le lit.
J.M. entre. Il est de bonne humeur et il est drôle, il s'assied sur le lit.
J'hésite, là aussi, à lui dire que j'ai vu son père mais je préfère me taire une nouvelle fois : cela ne me regarde pas.
Rêve du 3 avril 2015
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